La semaine de quatre heures : depuis quand l’exploitation des autres est devenue cool ?

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Au départ on pense à une mauvaise blague, un livre qui se la joue publicité web intempestive : « je vais vous expliquer comment gagner 2 000 euros par mois en quelques minutes, et ce, sans bouger de votre bureau… ». Puis on réalise que ce livre est au contraire très sérieux. Le discours est assumé, Tim Ferriss relance le bon vieil idéal de ne plus travailler tout en réalisant ses rêves. Chez Weem, on a pris le temps de faire une lecture un peu différente de « La semaine de quatre heures », un poil corrosif, en y entrechoquant nos valeurs.

 

La semaine de quatre heures : depuis quand l’exploitation des autres est devenue cool ?

 

L’individualisme porté à son apogée

 

La première question que pose Tim Ferriss est celle de vos rêves. S’ensuit alors une série d’exemples pour amorcer la créativité du lecteur : conduire une Ferrari ; faire le tour du monde dans un voilier … Le nombril du lecteur n’est jamais très loin. Car oui, la réflexion n’est pas portée sur comment faire évoluer la société, participer à la création de communs ou faciliter le collectif mais accéder aux codes de la réussite individuelle. Ces mêmes codes qui feront de votre compte Instagram un sans faute.

 

Aime ton prochain : il sera ton serviteur

 

L’auteur de la semaine de quatre heures part du principe que les tâches ingrates doivent être déléguées à d’autres personnes et qu’elles seront ravies de le faire. Pour creuser un peu plus le déficit sociétal de cette idéologie, Tim Ferriss recommande de faire appel à des assistants résidents dans des pays où la rémunération est de quelques euros de l’heure. Vous doutez encore de l’immoralité latente de cette méthode ? Le livre vous recommande de poser dès le départ votre statut de patron en demandant à vos assistants d’appeler vos amis pour organiser un resto.

 

Et si on fédérait plutôt que de diviser ?

 

Ce qui nous a frappé à la lecture de ce livre, c’est la volonté de créer deux castes : les « procrastinateurs » qui sont incapables de vivre leurs rêves et les « nouveaux bienheureux » qui ont compris le système pour en tirer un maximum d’avantages. Nous ne croyons pas en une société à deux vitesses où les uns piétinent les autres. Nous adorons l’idée de la productivité, du gain de temps : c’est pour cela que nous avons créé la Weem, notre cabine connectée qui permet entre autre de travailler dans toutes les conditions (gare ; salon ; open space …). Ce progrès doit être accessible à tous et non au détriment de quelques uns.

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